Une sortie bien intéressante en 2011.

Posté le : 06/06/2013 par richbar.

pour 2 adultesParis – Pryp´jat´(Tchernobyl) +2 heures sur un circuit original !
Sortie " Paris – Pryp´jat´(Tchernobyl) +2 heures sur un circuit original !" du 01/06/2011
Région : France/Europe Pas de photo
Proposé par : richbar

Description : J’ai entendu à la radio un reportage sur Tchernobyl qui fait maintenant l’objet d’un intérêt touristique et ça m’a donné une idée de sortie.

J’ai téléphoné aux autorités Ukrainienne et obtenu assez rapidement, grâce à deux cousines diplomates, toutes les autorisations nécessaires à ce projet un peu foufou, certes….mais on n’a qu’une vie s’pas !
Eh oui ! Il nous suffira de nous présenter en un groupe de 20 autos maximum, munis de ces précieuses autorisations, pour avoir le droit de tourner 2 heures gratuitement sur le chantier de construction du deuxième sarcophage de protection de la centrale. Le site aura été aménagé en circuit automobile et arrosé avant notre entrée afin de plaquer les particules radioactives au sol. Du coup, ceux qui auront envie de rouler fenêtres ouvertes, toit enlevé ou décapotés pourront le faire en toute sécurité. Miam !

Nous partirons de Paris (esplanade du Trocadéro) et roulerons 22h d’affilée (dont 11heures sur autoroutes).
Oui, vous avez bien lu !
On roulera 22h sans autre interruption que les ravitaillements et les changements de conducteurs car le premier des enjeux est de réaliser le trajet sans étape ! Je vous l’ai dit plus haut, il y a un côté fou dans ce projet !
Pour ce faire, chaque voiture devra être conduite par un équipage composé de trois pilotes qui se relaieront toutes les deux heures (pas question de mettre notre sécurité en danger). Vous aurez tout de suite relevé le challenge supplémentaire : chaque pilote devra composer toutes les 4 heures avec l’exiguïté des places AR pendant 2 heures ! (je tiens vraiment à ce que ce soit sportif…et plutôt « fêlé »).

Le deuxième bon côté de l’affaire, c’est que nous emprunterons les autoroutes allemandes sur 783km à l’aller, sans limitation de vitesse….donc à donf ! Le bonheur non ?

En arrivant à Tchernobyl, nous comptabiliserons 1933km dans les Fuchs et un peu de repos ne sera pas de trop ! Un campement aura été monté à notre intention sur le site par les employés de l’Office du Tourisme de Kiev. Une restauration à base de goulasch, de bortsch (soupe de choux et de betteraves) et de kutya (gâteau de noix, grains et fruits) nous sera offerte ... J’ose espérer qu’ils n’oublieront pas un doigt de vodka !

Je devine déjà que certains d’entre vous se demandent s’il est très prudent de camper en cet endroit qui abrita une si dévastatrice catastrophe.
En fait, un effort de décontamination a rendu le complexe des réacteurs assez sûr pour l'accès des visiteurs. La plupart des zones décontaminées ont été nettoyées avec des bulldozers qui ont enlevé une épaisseur de plus de 1 mètre de sol contaminé et, depuis 1986, le risque des radiations dans les zones affectées a beaucoup décru du fait de l’évolution naturelle et des mesures prises. La majorité des territoires sont maintenant suffisamment décontaminés pour y vivre et mener une activité économique.

Par contre, il est impossible de faire un diagnostic précis sur la solidité à long terme du sarcophage construit pour contenir les restes du réacteur accidenté. Il existe un risque d'effondrement et un projet est en cours pour le renforcer durablement et réduire les risques qu’il présente. Les premières actions destinées à stabiliser la structure et à rénover les systèmes de surveillance ont été entreprises en 1998 dans le cadre d’un plan. Le financement du programme, dont le coût s'élève à 700 millions d'euros, est assuré par l'Ukraine et par un fonds international. C’est sur ce chantier que, le lendemain, nous pourrons nous lâcher deux heures durant, sous l’œil bienveillant des représentants du ministère du tourisme et dans le crépitement des appareils-photos des journalistes ukrainiens.

L’après-midi, nous pourrons visiter les alentours : les autorités ukrainiennes ont décrété une zone morte de 29 km de rayon (la moitié d'un département français) avec son cortège de villes fantômes et l'aspect de désolation propre aux ruines et aux vestiges abandonnés. La plus connue est Pripiat, située à environ deux kilomètres du désastre, vidée de ses 50 000 habitants dans l’urgence de la catastrophe.
Après une deuxième nuit sur le site, nous quitterons nos hôtes et rependrons le chemin du retour, à une allure plus bucolique qu’à l’aller. Nous abandonnerons tout de même ce train de sénateur pour enfoncer le pied dans la tôle dès que nous arriverons sur les autoroutes teutonnes, bien sûr.

En résumé, il nous faut quatre jours pour mener à bien ce projet qui, je le sens, en tente déjà plus d’un(e) :
-Le départ est fixé à midi, midi trente, le mercredi 1er Juin, veille de l’Ascension. Comme d’habitude, j’apporterai du café et si quelqu’un veut bien se charger des viennoiseries nous passerons un agréable moment avant de nous lancer dans cette aventure.
-Nous arriverons à destination en fin de matinée du jeudi. L’après-midi sera le moment de récupérer des forces…J’imagine d’ici le bonheur de la sieste sous la tente dans l’attente du repas gastronomique en soirée.
-Le vendredi matin, nous avons rendez-vous sur le chantier, aménagé en circuit privé pour l’occasion.
-Vendredi après-midi : tourisme aux alentours et nous ne risquons pas de dépenser nos sous sans compter dans les magasins de souvenirs…car il n’existe plus aucun magasin. Le soir sera bientôt venu et, avec lui, l’heure de goûter une dernière fois aux délices de la gastronomie ukrainienne.
-Samedi matin sonnera pour nous l’heure du retour. Nous ferons étape à l’hôtel 1ère classe de Chemnitz, ville d’ex-Allemagne de l’Est dans le bassin des monts Métallifères (à l’époque : Karl-Marx-Stadt). Le centre-ville permet d’admirer la sculpture d'une grosse tête de Karl-Marx tandis que la ville elle-même abrite une usine du groupe Volkswagen assemblant des moteurs.
-Le dimanche matin, après un solide petit-déjeuner et avoir tiré au sort pour savoir qui voyagerait à l’arrière, nous repartirons en direction de nos chères pénates. Nous profiterons, bien sûr du bonheur de la vitesse illimitée (quand il n’y a pas de travaux) sur les autoroutes gratuites une dernière fois avant de repasser la frontière.
Il sera bientôt l’heure de déplier les malheureux perdants, les délivrant enfin d’un inconfort pour le moins regrettable…mais bon : faut c’qu’il faut !

Chacun pourra être au boulot lundi matin ! Peut-être pas très frais mais la tête remplie de souvenirs et de sensations… pas ordinaires !

Attention, la sortie sera fermée dès que le nombre d’autos atteindra la vingtaine.

Il va falloir être vif !

A vos souris !

PS : Je demande pardon à Louis et à Philippe d’avoir programmé cette sortie aux mêmes dates que les D'Days mais il me fallait absolument 4 jours d’affilée et cette année ne nous offre pas d’autre alternative que le weekend de l’Ascension. De toute façon, et connaissant leur caractère, je ne serais pas autrement surpris de voir ces deux larrons venir s’inscrire pour Tchernobyl : c’est autrement plus explosif que l’Auvergne !
.
Tarif : Gratuite !